La précaution oratoire qui a précédé notre conversation aurait dû me mettre la puce à l’oreille. « Promets moi que tu ne vas pas monter aux rideaux » a-t’il dit puis dans un souffle « J’ai demandé un poste à l’étranger Pékin , NY, Washington ou Miami ce sera sans doute Miami. Avec ma femme on voudrait prendre les enfants la première année. On a regardé il y a de bonnes écoles internationales. Le mouvement passe fin mars. Au pire, mi avril nous serons ou nous partons. J’en ai parlé aux enfants »
Sur le coup j’ai pensé bien sûr tu ne peux pas empêcher les enfants de vivre cette expérience avec leur père. Une année cela passe vite, ils découvriront une autre langue une autre culture, c’est une chance. J’ai quitté le café juste en face de l'école et petit à petit l’information a circulé dans mon corps, dans mon sang.
Monsieur Maison Bastille était là quand j’ai poussé la porte du 63, je devais me mettre à travailler. Il était déjà 9h00 passées. Je l’ai informé rapidement de ce que mon cerveau avait retenu de cette conversation. Il m’a juste dit « Pas l’année prochaine, pas quelques mois après la naissance du bébé, c’est impossible ».
J’ai alors pensé à Mlle A qui depuis quelques semaines me demande si je l’aimerai encore après la naissance du bébé, si je n’allais pas l’oublier. J’ai pensé à elle qui n’avait que 3 mois quand son père est parti. Je me suis dit que pour elle, chaque naissance était synonyme de départ de son père. Je me suis dit qu’ils étaient encore si petits, que je ne pouvais pas les laisser partir si loin, pas cette année. Je sais que quelque soit la décision que nous prendrons elle sera bancale. On a besoin de ses deux parents pour grandir. Pour moi la garde alternée était une évidence, une nécessité.
Ce soir je suis triste pour mes enfants. Je suis triste à l'idée que cet équilibre si fragile et si précieux soit cassé. Je voudrais les avoir près de moi, les serrer fort et leur dire que tout ira bien même si j’ai moi-même du mal à y croire.
Non
RépondreSupprimerJe ne sais pas quoi dire
Mon coeur de mère pleure avec le tien...
J'admire ta façon dépassionnée de prendre les choses. Je te sens tellement mûre, gardant en tête que tes enfants sont le plus important dans cette histoire qui n'est ni simple, ni de peu d'importance.
RépondreSupprimerAlors juste: Bravo.
Aïe je lis ton blog depuis quelques jours et je n'ose imaginer l'énorme souffrance que d'être séparée de ses enfants (je suis maman d'un petit lutin de 18 mois). Moi non plus, je ne sais que te dire sinon que j'aimerai te souffler plein de courage et de mots réconfortants...
RépondreSupprimer... et pourquoi ne pas laisser le papa s'installer et prendre ses marques en premier avant d'envisager l'installation des enfants ? ils sont encore bien petits pour se retrouver si loin de toi ;-(
RépondreSupprimerCe billet me glace, tu fais preuve de beaucoup de sagesse, je m'enflammerais. La vie est bien rude dans ce genre de situation, j'aurais envie de penser que tout votre amour compensera pour une part la décision bancale. Toute ma tendresse de Maman vers toi.
RépondreSupprimerquel déchirement, je suis de tout coeur avec toi...
RépondreSupprimerJe ne sais pas quoi te dire ma belle. Comme tu dis, quelle que soit la décision, elle sera bancale. Vous avez manifestement toujours su trouver le mieux pour vos enfants, je suis persuadée qu'une fois encore vous y arriverez... Je te souhaite bon courage...
RépondreSupprimerJe ne sais pas quoi te dire, je trouve ça tellement dur de t'imposer une telle décision.
RépondreSupprimerPas facile cette décision... Mais au moins vous essayez de faire au mieux pour eux..
RépondreSupprimerPeut-être laisser un peu de temps à tout le monde de se poser et après les laisser s'envoler !
Oh la la Marie ....
RépondreSupprimerJe pense fort à toi. C'est affreux comme situation. Mais oui, ils doivent être là pour l'arrivée du bébé. Ils doivent rester un peu.
C'est trop dur.
Bon courage, la situation ne doit pas être facile...Certes vivre à l'étranger est une expérience tres enrichissante pour les enfants mais je comprends ton déchirement... Qu'en pense les enfants?
RépondreSupprimerQuel calme, quelle sagesse ! C'est impressionnant, mais ne rend pas les décisions plus faciles à prendre... On aimerait nous aussi te serrer dans nos bras et te dire que tout va bien aller. Je le fais en pensée, en amitié. Fais toi confiance, la décision que vous prendrez sera la bonne, la meilleure des solutions.
RépondreSupprimerJe t'embrasse,
Alexandra
Quel dilemne, on sent bien dans tes mots que l'ampleur de la décision dépasse ton entendement. Je n'ose même pas imaginer... et j'admire la façon dont tu en parles.
RépondreSupprimerPar contre, je connais plusieurs familles qui ont vécu ce genre d'expérience. Quand les enfants sont au centre, cela se passe toujours bien... et comme tu dis c'est un enrichissement pour eux, et sûrement pour toi aussi (dans le sens du dépassement).
Courage...
De tout coeur avec toi... pour en parler aussi... peut-être un peu tôt pour décider, mais pour y réfléchir, mesurer, discuter, peser le pour, le contre, et trouver, bien sûr, le meilleur compromis... et peut-être que le sage M. Maison bastille a raison "pas cette année"... des bises, plein !
RépondreSupprimer... Oulala !! Pas facile cette décision ! c'est vrai que comme d'autres, j'aurais tendance à dire que Monsieur devrait prendre le temps de s'installer, de poser ses affaires et de prendre ses marques ! et tes enfants semblent petits et dans l'attente d'un nouvel arrivant ! Monsieur a sans doute aussi besoin de ses enfants ... la balance est chargée de chaque côté ! bon courage à toi dans cette tempête ! ...
RépondreSupprimerolala mais c'est rapide tout ça... encore un peu de réflexion? dur dur avec l'arrivée du bébé.
RépondreSupprimerbravo !
RépondreSupprimerd'arriver à mettre de si jolis mots sur tout çà...de tout coeur avec toi !
Ouh la la, non, c'est pas possible... Ils sont petits, ils ont besoin de toi... Il a pensé à ça?.........
RépondreSupprimerJe commence des phrases que je ne finis pas... Tellement la situation que tu décris me semble dure a vivre ( et la j ai bien conscience que je ne t aide pas beaucoup...) je suis la si tu veux et je t embrasse fort
RépondreSupprimerLes hommes!!! Quels égoïstes! Comment un père peut il penser séparer des enfants de leur maman? Je pense fort à toi et espère que vous trouverez un bon compromis...
RépondreSupprimerMarie, madame maison bastille,
RépondreSupprimervoilà précisément pourquoi j'aime venir chez toi.
tu passes avec aisance du sujet le + futile, ou mots (maux?) les plus graves.
Je sais que tu feras ce qu'il faut pour que tes petits (tous tes petits) soient bien et que tu feras passer ton intérêt personnel après le leur.
Je ne sais pas quoi penser, je ne veux pas juger, loin de moi cette idée.
J'espère que tu trouveras les mots pour apaiser cette difficile incertitude et que tout ira bien pour chacun de vous.
Je t'embrasse fort.
leonôr
quel dilemme, bon courage
RépondreSupprimerJe viens de lire ces quelques lignes,
RépondreSupprimerje ne sais quoi dire, oui on a besoin de nos 2 parents, mais la vie des fois choisie un chemin douloureux, et c'est le cas en ce moment pour la tienne, je ne sais quoi te dire...
je suis sûre que tu es une maman extra et que le dialogue réussira à faire comprendre à tes enfants tout ces maux... je t'embrasse
Magali
Oucht !!! Comme on dit ici qd ca fait mal sur le vif...mais vous trouverez,je le sais..je le sens
RépondreSupprimerEmma from san Francisco
Marie,je me permets un conseil tres simple que j'ai deja experimente avec mes 7. Un conseil que j'ai vu applique ou non autour de moi. Lorsqu'il l'etait, cela se passait au mieux, lorsqu'il ne l'etait pas, c'etait dramatique pour toute la famille.
RépondreSupprimerSois positive-je sais c'est dur- tres positive, et tes enfants le vivront bien. SI TU le vis bien, ils le vivront BIEN sois en convaincue.
Autre argument, ils partent oui.....mais ce n'est pas un cancer, ou une maladie grave.Ils reviendront riches de tant de choses!
Contre argument, on n'eleve pas ses enfants a coup d'expatriation! Si seuls les enfants expatries reussissaient dans leur vie humainement et professionnellement, cela se saurait!
Si l'equilibre des tiens est lie a la presence maternelle, alors je n'hesiterais pas. Il faut aussi un certain temps pour s'adapter, est ce necessaire effectivement d'embarquer immediatement des petits dans l'aventure?
En revanche, on ne peut tenir compte de la naissance( au risque de choquer ton mari), chaque enfant est unique et a mon sens ne peut etre lie a l'arrivee du dernier.Ils n'ont pas choisi d'etre une grosse famille, ou et recomposee. Donc, la decision finale devrait etre prise en fonction du meilleur pour chacun mais pas en fonction de l'arrivee de ton petit dernier. J'ai vu trop de familles, helas, se focalisant sur une naissance et oubliant que la vie continuait a cote pour les autres.
Je te souhaite bon courage, et pense bien a toi durant cette periode difficile que je comprend d'autant mieux qu'il va falloir que mon aine rentre seul en France, il n'arrive pas a suivre scolairement.
Marie, on grandit, helas a coup d'epreuves!
Oh Marie, je n'arrive pas à retouver ton mail. je voudrais te parler du départ de Joséphine, de sa décision, de leur décision, de notre décision. Je voulais te dire beaucoup de choses. Tu peux mecontacter si tu veux, n'hésite surtout pas.
RépondreSupprimerMarie, vous allez trouver...
RépondreSupprimerJe pense a vous...
Lisa m'a dit... c'est terrible, je ne sais quoi te dire, pas encore, c'est ce que je te dirais... j'espère que tu es en bon terme avec ton ex mari pour qu'il comprenne ça... je t'embrasse fort
RépondreSupprimerJe pense à toi ce matin.
RépondreSupprimerJe t'embrasse.
Je te comprends, c'est ton coeur de mère qui parle...pourquoi les enfants n'iraient pas seulement pour les vacances...ils ont besoin de toi et les liens seront que distendus et difficiles de reprendre, ils sont si petits...
RépondreSupprimerà l'adolescence mais pas maintenant...
Sandrine
dur dur en effet !! c'est trop dur de laisser partir ses enfans ..... la décision va mûrir sûrement, mais quand on est enceinte on a tellement besoin d'être entourée ....
RépondreSupprimerpas grand chose à dire
RépondreSupprimersauf beaucoup d'admiration
de voir avec quel recul,
je dirais même avec
quelle sérénité tu arrives
à formuler la situation
avec des mots choisis et
posés, je te souhaite
beaucoup de courage, avec
mes pensées amicales ~~
Et bien moi qui venait ici pour te dire que j'étais de retour de Barcelone et que nous avons énormément apprécié tes bonnes adresses... je vois qu'il s'est passé des moments bien difficiles... le départ des ainés en même temps que l'arrivée du bébé mérite de rediscuter de tout ça avec le papa des grands, rien n'est encore arrêté ? En tout cas, j'admire ta manière posée de voir le problème et de ne rechercher que l'intérêt de TOUS tes enfants, ceux nés et celui à naître.
RépondreSupprimerGrosses bises chaleureuses
Oh là là quel (triste) dilemme ! C'est dur... Je ne connais pas du tout ta situation, tes enfants.. mais je trouve que oui séparer une fratrie après une naissance c'est très très délicat ! Bon courage, bises !
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