Home away from home

Partir 4 jours toute seule. Laisser Leonardo prendre la Maison Bastille et me dire que j’ai une chance inouïe de l’avoir auprès de moi. Descendre à Victoria, prendre la petite sortie sur la gauche à côté du Marks & Sparks, passer devant The Elusive Camel, descendre Wilton road. Ce quartier m’est si familier. En 14 ans il a évolué, muté tout en restant le même. Il y a tant de souvenirs dans ce petit coin de Londres pour moi. Un peu plus bas sur Vauxhall Bridge Road il y a mon premier open space mais avant sur la droite il y a l’appartement de ma douce amie Gwen si apaisant. Cette fois j’ai eu envie de descendre down memory lane, de me perdre dans la Tate Britain comme je le faisais quand j’avais 20 ans et que je préférais passer ma pause déjeuner avec Turner plutôt qu’avec mon écran. Le petit "greasy spoon" à côté du beau fleuriste est toujours là avec son immuable menu bacon & egg ou beans on toast. Le fleuriste aussi. Je me souviens que c’était moi qu’on envoyait commander les fleurs pour la salle de réunion quand il y avait des auteurs en visite. Je me souviens de John Grisham et de Bobby Brown si souriante. Je me souviens des chefs du River Café qui étaient en train de révolutionner la cuisine British et où Jamie Oliver épluchait les asperges . La Tate a été refaite et comme à Orsay les peintures sont maintenant exposées sur des murs colorés. Une réussite. Londres reste pour moi une deuxième maison. J’aime ses pulsations et son métissage. J’aime ses parcs et ses petites enclaves. Je crois que j'aimerais y revivre un jour.