vendredi 15 février 2013

Sous la couette



Le temps de ces dernières semaines est propice à la lecture. J’entends la pluie sur le toit de zinc de la petite cours intérieure. Les pages défilent et je bois des litres de genmaicha ce petit thé vert au riz soufflé mon nouveau thé préféré.
Heureux les heureux de Yasmina Reza **. Chaque chapitre présente un personnage et chaque personnage est intimement lié aux autres. Une vision assez sombre des relations de couple, de l’amour et de la vie entre tromperie et mensonges, petits arrangements avec la réalité et faux semblants. La construction du livre ne rend pas la lecture aisée surtout pour moi qui ait une mémoire des noms toute relative et j’ai eu du mal à suivre le contenu essayant trop souvent de retrouver les liens entre les protagonistes. En revanche Leonardo a bien aimé.

Un éclat minuscule de Jean-Baptiste Gendarme ***. Une jeune couple en voyage sans leur enfant à l’étranger. Un accident et la vie bascule. L’homme retrace la vie d’avant en attendant les secours. Un livre sur la difficulté à grandir à sortir de l’adolescence, sur l’amour et la vie d’un jeune couple. Un livre mélancolique mais qui parle bien de cette génération de trentenaires qui peine à grandir. 
L’apiculture selon Samuel Beckett de Martin Page***. Une petite fiction sur Samuel Beckett le présentant comme un homme farfelu, haut en couleur et entier, apiculteur sur les toits de Paris à ses heures. Sous la forme d’un journal son assistant nous parle de ses lubies et de sa vision de la société. Un petit livre distrayant.
06h41 de Jean-Philippe Blondel****. Deux voyageurs se retrouvent assis à côté l’un de l’autre dans un train qui les ramène à Paris. A cela rien d’étrange si ce n’est qu’ils ont été amants des années auparavant et que leur histoire s’est fort mal terminée. Le livre retrace leur parcours de jeunes adultes jusqu’à aujourd’hui alors qu’ils ont une cinquantaine d’années et le chemin emprunté par chacun. Comme dans Les lisières d’Olivier Adam on retrouve cette thématique du passage à l’âge adulte et de la difficulté d’échapper à son milieu et à son destin mais j’ai trouvé le traitement plus intéressant. 
La tête à toto de Sandra Kollender**** : l’histoire d’une maman dont l'enfant est atteint du syndrome de West et son parcours du combattant pour poser le diagnostic puis trouver les meilleures prises en charge dans un pays qui semble si en retard sur le traitement de  ce type de maladie. Avec beaucoup d’humour mais aussi de rage elle nous livre une description sans concession de la situation des parents d’enfants handicapés en France, thématique qui n’avait pas été du tout traitée dans « Où on va papa ? » de Fournier. A lire donc pour avoir une vision complète.

5 commentaires:

  1. Je mets une option sur le Blondel !!!

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  2. J'ai souvent aimé les mêmes livres que vous ou je m'inspire de vos lectures. Je viens de lire et apprécier Léon et Louise d'Alex Capus, peut-être qu'il vous plaira ?...
    Clarisse, lcmarle@free.fr

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