Soleil et bonne étoile

L’excitation mêlée à l’appréhension étaient tangibles hier soir. On a récuré les petits corps et coupé les petits ongles encore plein de sable et de terre des vacances. Puis est venue l’heure de se coucher, une heure qui s’est transformée en trois heures d’aller-retour entre chambre et salon, chambre et cuisine, chambre et toilette.

Il faut dire que si Monsieur P et Mlle A retrouvaient leurs établissements, Mlle L, quant à elle faisait ce matin, le grand saut dans la cours des grands. Une entrée en sixième, un trajet à faire seule et à pied pour ma demoiselle qui aime se laisser porter, mon enfant de la lune.

Leur papa est venu et nous avons fait ensemble le chemin des écoliers, déposé les petits et accompagné Mlle L en traversant le Marais.

Il y a eu l’appel dans la minuscule cours de ce bâtiment qui fût une prison pour femme. 6°4 et dans sa classe deux amies de l’année dernière Blanche et l'aure Lucie, celle qui a de si beaux cheveux roux, deux petites filles sages et douces qui comme Mademoiselle L oscillent encore entre enfance et adolescence.

Quelques étages plus haut, enfants et parents se sont assis pour écouter les professeurs, attendant avec impatience l’emploi du temps. Quand la professeur de Français a dit son nom, j’ai pensé à ce que m’avait dit Lisa. Je me suis dit que Mlle L avait de la chance.

Avec le papa de Mlle L nous avons pris un café près de l’Institut Suédois pour parler de l’année prochaine, des enfants, des activités . Le temps a passé sans que nous nous en rendions compte. Notre relation s’est apaisée et j’en suis heureuse. Je crois que ce matin le soleil brillait et que derrière lui se cachait une bonne étoile.